Nom : Suzumi
Prénom : Eléa
Âge : 18 ans
Sexe : Féminin
Numéro : 14
Nombres de bras fantômes : 4 vecteurs
Longueur des bras fantômes : 5 mètres
Habitat : Où elle peut
Emploi : Pianiste
Statistiques financiers : Instables
Apparence physique : Eléa est une Diclonius très pâle et plutôt frêle : elle ne dépasse guère le mètre soixante et n’est pas bien épaisse. Elle possède de grands yeux teintés d'un rouge très clair, très délavé, et sa chevelure est de la même couleur. Ses cheveux sont longs jusqu'aux hanches, lisses et assez désordonnés. En tant que Diclonius, elle porte sur le crâne les deux cornes inhérentes à sa nature. Son corps fin la rend souple et agile.
Elle se vêt souvent de couleurs sombres et de façon pratique. Elle porte presque tout le temps sa veste de fine laine bleu nuit lui descendant jusqu’aux genoux. Elle s'arrange toujours pour cacher ses cornes sous un bandeau ou un béret.
Description du comportement : Eléa est plutôt réservée ; elle est aussi assez imprévisible et lunatique. Elle porte une haine farouche à tous ceux ayant un rapport avec les scientifiques qui ont voulu l'enfermer ; et si l’un deux la retrouve, elle est bien décidée à ne pas se montrer tendre... mais, et là est tout son paradoxe, elle ne veut pas être violente ou sadique : elle veut se prouver à elle-même que sa mère avait raison en lui disant qu'elle n'était pas un monstre.
Eléa peut paraître une humaine presque normale, bien que particulièrement lunatique. Elle n’a jamais tué gratuitement ; bien qu’elle doute, elle veut pouvoir croire qu’elle vaut mieux que ces scientifiques qui ont brisé sa vie, et qu’elle mérite une quelconque place en ce monde. Les inévitables pulsions de violence inhérentes à sa nature de Diclonius sont donc en opposition avec ses désirs, et elle a secrètement peur d'y céder... et surtout, espère ne jamais avoir à le faire. Pourtant, si les soldats la retrouvent, elle sait qu'elle devra se défendre !
Le sang lui rappelle le jour tragique où les soldats sont venus la chercher, et a tendance à la mettre dans un état second...
Histoire : Eléa est née dans une famille japonaise à la situation quelque peu compliquée : en effet, son véritable père était en fait son oncle, Calel. Lui et Akiko, sa mère, s’aimaient et avaient une relation ; Amanon, époux d’Akiko et frère ainé de Calel, les a découvert et mis fin à leur amour, ordonnant à Calel de partir, ce que ce dernier fut obligé de faire.
Le couple était donc relativement instable ; et c’est un mois après le départ de Calel qu’Akiko apprit qu’elle était enceinte. Cela fit entrer Amanon dans une colère noire - il se doutait que l’enfant à naître ne serait en réalité que son neveux… Le couple se détériorait et Amanon avait tendance à se montrer violent envers sa femme ; celle-ci tentait d’oublier Calel et comptait sur l’enfant pour rétablir un équilibre.
Amanon et Akiko furent choqués en découvrant les excroissances sur le crâne de leur fille ; Amanon, écœuré, reprochait cette singulière malformation à son épouse, mettant ce malheur sur le compte de son "péché" avec Calel. Le couple décida néanmoins de garder l’enfant.
Eléa grandit donc entourée de sa mère et de, croyait-elle, son père. Akiko se montrait tendre et surprotectrice avec elle : elle répétait à Eléa que ses différences ne comptaient pas, qu’elle prendrait toujours soin d’elle et ne cesserait jamais de l’aimer, qu’elle méritait une place dans ce monde et que sa naissance la comblait de bonheur. Elle lui apprenait à jouer du piano, et Eléa se prit rapidement de passion pour l’instrument.
Les choses étaient différentes avec Amanon : il détestait Eléa parce qu’il voyait en elle la trahison de sa femme et de son frère, en plus d’être rebuté par ses malformations. Il n’avait que peu de contacts avec elle, et se montrait toujours très froid, voire méchant. Eléa l’évitait et préférait rester avec Akiko ; de plus en plus elle détestait Amanon parce qu’il tourmentait clairement la douce Akiko.
Trois années passèrent ainsi ; tout changea lorsque les vecteurs d’Eléa se manifestèrent - seulement de manière inconsciente, dans le sommeil d’Eléa. L’enfant fut tout d’abord effrayée par les multiples traces de mains décorant les murs de sa chambre et les objets brisés sur ses meubles, le premier matin où elle les vit ; Akiko fut effarée par le phénomène et se montra plus protectrice encore envers sa fille, tandis qu’Amanon regarda Eléa avec toujours plus de haine et de suspicion.
Cela dit, étrangement ses vecteurs restèrent un long moment à moitié endormis. Nul se comprenait ce qui se passait ; et, lorsqu’enfin Eléa utilisa consciemment ses vecteurs pour la première fois, tout bascula…
Cela se passa un matin, alors qu’Eléa était âgée de quatorze ans : Amanon, de plus en plus effrayé par l’étrangeté de l’enfant, laissa libre cours à sa peur et sa haine et admonesta copieusement Eléa, lui criant son dégoût ; quand Akiko voulut protéger sa fille, Amanon s’en prit à elle ; l’enfant ressentit alors toute l’injustice de la situation et, sous l’effet du choc et de la colère, sortit ses bras fantômes et brisa le miroir se trouvant derrière Amanon, puis divers objets l’entourant. Amanon, plus apeuré que jamais, traita l’enfant de monstre et voulut s’enfuir. Il serait certainement mort à ce moment-là si une intervention inopinée n’avait eu lieu…
En effet, les scientifiques étudiant les Diclonii avaient retrouvé la trace d’Eléa, qui était miraculeusement passée entre les mailles de leurs filets jusque-là. Ils choisirent ce matin-là pour sonner à la porte des Suzumi : ils expliquèrent, de manière succincte et froide, que leur fille était une Diclonius, dangereuse, anormale, et qu’ils devaient la leur laisser. Amanon et Akiko étaient tous deux abasourdis, mais leurs réactions furent opposées : le premier accepta immédiatement la situation tandis que la seconde refusait farouchement de se séparer de sa fille. La jeune Eléa tenait à demeurer auprès de sa mère ; aussi, quand Amanon tenta de faire taire cette dernière par la force et que les soldats voulurent s’emparer d’Eléa, la Diclonius libéra pleinement ses pouvoirs et laissa libre cours à sa violence : elle fut presque aussi surprise que ses parents lorsque les corps sanglants s’écroulèrent autour d’elle.
Amanon perdit l’esprit devant ce spectacle sordide, et tenta de neutraliser Eléa ; mais Akiko, dans un réflexe maternel, s’interposa ; dans le but de protéger sa mère, Eléa projeta ses vecteurs vers son père, et les soldats survivants décidèrent de profiter de la mêlée pour arriver à leurs fins. Eléa, aujourd’hui encore, ne sait exactement ce qu’il s’est passé ; comment en est-elle arrivée à trancher le corps de son père ? Comment la balle d’un soldat a-t-elle atteint le cœur de sa mère ?
Toujours est-il que l’enfant contempla avec horreur le corps d’Akiko choir sur le sol, cadavre tiède de celle qu’elle aimait tant. Akiko rassembla ses dernières forces afin de prononcer à sa fille des paroles qu'elle n'oubliera jamais : "Eléa... Tu n'es pas... un monstre."
Eléa n’eut cependant guère le loisir de pleurer sur la dépouille maternelle car les quelques soldats restants, qui eux n’étaient pas distraits de la bataille par quelque deuil, tentèrent de la neutraliser ; dans un état second, elle les tua tous.
Eléa étreignit le corps sans vie de sa mère puis s'enfuit ; elle se cacha dans les bois qui bordaient la ville, et réalisa doucement tout ce qu'il s'était passé ; elle était profondément choquée par la mort de sa mère, les soldats venus les chercher, mais surtout... sa propre violence.
Les mots d'Akiko lui revinrent à l'esprit : Elle n'était pas un monstre, non... pas un monstre ! Elle vivrait ! Elle vivrait... et ne laisserait personne l'enfermer, surtout pas ce maudit centre qui avait détruit sa famille !
L'idée de vengeance lui vint d'abord à l'esprit, s'imposant à elle avec violence... mais les paroles d'Akiko prirent le dessus : elle n'était pas pas un monstre - elle ne voulait pas l'être ! Alors... les vecteurs, le sang, la mort... elle n'en voulait plus ! Elle en avait déjà trop vu !
La jeune fille sortit de sa cachette, et entama une vie de vagabonde, dégotant des boulots de pianistes au noir. Depuis, elle erre d’abri en abri ; en tant que fugitive, elle n’ose se poser quelque part pour de bon, de peur d’être retrouvée. Elle survit comme elle peut, travaillant son talent pour le piano dont elle use pour gagner de l’argent. Elle ne sait pas que son véritable père n’est pas celui qu’elle croit, et toujours en vie qui plus est…
Aime : Sa défunte mère, jouer du piano.
N'aime pas : Le sang, ses vecteurs, ses cornes, qu’on l’appelle par son numéro, les scientifiques et les soldats.
A peur de : Aller au laboratoire, d’être rejetée.
But : Se trouver une place dans ce monde.
Commentaire : Il semblerait que, malgré ce qui est écrit en page d'accueil, on puisse créer un personnage Diclonius... Je me le suis donc permise, j'espère que c'est bon